Cyrano

Il me faut une armée entière à déconfire !
J'ai dix coeurs, j'ai vingt bras, il ne peut me suffire
De pourfendre des nains ! Il me faut des géants !

Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand

samedi 3 février 2018

Terminer un projet long et réfléchir à la suite

Pour celles et ceux qui ne suivraient ni mon compte twitter ni mon compte facebook et qui auraient par conséquent raté l'info :
J'ai fini le premier jet du tome 3 d'Il nous reste le ciel !
(Oui, dans cette taille là.)
Quand je dis j'ai fini on dirait que y a plus rien à faire mais on aurait tort, d'abord j'ai plein de corrections qui m'attendent, et puis à côté faudrait me fixer sur un titre définitif, préparer la remerciements histoire de pas les écrire à la dernière minute comme la dernière fois (confère tome 2), réfléchir à une dédicace, préparer la playlist qui va avec, faire un mail à mon équipe de bêtas et alphas pour qu'elles anticipent l'arrivée de la bestiole et me confirment que le planning leur convient, bref, je suis pas en vacances, loin de là.
Mais j'ai fini. Vous pouvez sortir le champagne -vous avez mon autorisation. Ne me remerciez pas c'est tout naturel.

Qu'est-ce qui va se passer maintenant, me direz-vous ? Vaste question. Voici, dans le désordre le plus complet, quelques éléments de réponse :

Le samedi 3 mars, de 10h à 18h, je serai en dédicace au Cultura de Balma (c'est à Toulouse). J'aurai le tome 2 et des stickers, dont un petit nouveau, confère image. Venez nombreux et nombreuses !

Sur le forum cocyclics, je compte ouvrir un nouveau challenge premier jet autour d'une histoire de sirènes, un vieux manuscrit qui traîne depuis un moment, sans sa fin. Je vais commencer par m'efforcer de rédiger un synopsis qui tienne la route parce qu'à la base j'avais lâché faute de savoir comment finir l'histoire. J'ai quelques éléments de réponses, et vous en dirai davantage dans les semaines à venir.

Je vais reprendre mon vieux manuscrit (complet, celui-là) de The Boys who fight (doit y en avoir quelques chapitres sur wattpad si y en a qui ont la foi de faire une petite recherche), le remanier, en réécrire les trois quarts, et voir si ça peut se publier chez quelqu'un.

Je vais continuer à prendre des notes sans fin sur La Cité du dieu-renard, et plancher sur une encyclopédie qui me permettra de travailler sur ce monstre sans me perdre ni faire des contresens. Si je vais jusqu'au bout de ce projet je lui ferai un site dédié avec parution régulière de La Figure (le journal local).

Voilà, c'est déjà pas mal. Je vais aussi vous faire des postes sur les Signes et Présages de mon existence, repartir en voyage, passer mon permis voiture, raconter des bêtises sur les réseaux sociaux et faire des concours chaque fois qu'on passe une centaine dans le compteur de j'aime de ma page facebook (et des abonnés de mes comptes twitter et instagram). Alors soyez sages, rameutez vos amis, et n'oubliez pas de laisser des commentaires et des notes aux livres que vous lisez sur tous les sites qui vous en offrent la possibilité !

Croa, et love sur vos têtes !

vendredi 19 janvier 2018

L'angoisse de la page noire

Vous connaissez l'angoisse de la page blanche ? Ce moment de panique où, assis devant son ordinateur ou son cahier, le stylo à la main ou le clavier sous les doigts, l'auteur se trouve paralysé, incapable de commencer, l'esprit vide alors que quelques instants plus tôt ça bouillonnait de partout ?

Moi pas.
Angoisse de la page blanche ? Connais pas. Jamais rencontré. On n'a pas été présentés.

Du jour où j'ai su tracer mon alphabet j'ai gribouillé des mots et des histoires sur tout ce qui me tombait sous la main. L'absence de papier m'inquiétait plus que la virginité de ma page. Je crois que j'étais au CE1 quand une prof ou une animatrice, je ne sais plus, a halluciné en voyant mon cahier de brouillon noircir page après page alors qu'on était supposé écrire une petite histoire courte de quelques lignes.
Non seulement je n'ai jamais l'angoisse de la page blanche, mais en plus je ne sais pas faire court. J'ai un mal fou à écrire des nouvelles, ça finit toujours par tourner au roman. Récemment un critique a râlé parce que ma dernière nouvelle publiée n'en disait pas assez long sur l'univers du personnage -oui, je sais, merci, c'est un calvaire, mais ça s'appelle une nouvelle, que voulez-vous que je vous dise !

Je ne sais plus ce que je voulais dire... Ah si, pardon, ça me revient : je crois que cette absence d'angoisse de la page blanche vient du fait que quand je me retrouve avec une page blanche devant moi c'est pas parce que j'ai envie d'écrire mais parce que j'ai un truc à écrire. Vous saisissez la nuance ? Je ne me réveille pas le matin en me disant "aujourd'hui, je vais écrire un roman". Je me réveille le matin en me disant "si vous pouviez vous taire, là-haut, et vous remettre en rang le temps que je mange mes tartines et que je m'habille, je vous en serai gré, je serai devant l'ordi d'ici trois quarts d'heure". Je n'écris pas parce que j'en ai envie (encore que ce ne soit pas une activité qui me déplaise, loin s'en faut), j'écris parce que j'ai pas le choix, c'est ça ou alors ma tête va finir par exploser. Tous ces gens ont besoin de ressortir, à moment donné, ne serait-ce que pour laisser la place à ceux qui sont coincés dans leurs autocars à quatre étages, dans le parking, parce que y a pas assez d'espace dans ma tête pour les laisser descendre ! Vous captez le problème ? J'ai toujours eu du mal avec la foule, probablement parce que j'en ai une dans le cerveau, déjà.

Inutile de m'appeler un hôpital psychiatrique, tant que j'écris la situation est sous contrôle. Mais du coup forcément, avec une marmite qui déborde, y a pas d'angoisse qui tienne.

Sauf que si, en fait.

C'est con, hein ? Échapper à une angoisse pour s'apercevoir qu'en fait on l'a juste troquée contre une autre. J'ignore si la mienne a un nom alors je l'ai baptisé l'angoisse de la page noire.

Je suis assise pénard devant mon ordi, mon fichier scrivener ouvert. Je regarde où j'en suis dans l'écriture du dernier tome d'une trilogie qui m'occupe depuis douze ans. Je constate qu'il me reste deux ou trois chapitres, un flash back et un demi épilogue à pondre avant d'écrire le mot fin. Et là, je bloque. Je m'arrête, paralysé par une angoisse de derrière les fagots. Celle de la fin. Celle de refermer un projet qui a plus ou moins été la constance de mon existence au court des trois dernières années. De dire au revoir à des gens que je n'ai même pas vraiment rencontré. L'autre jour, dans un moment de fatigue, j'ai posé mon front contre la table à manger de chez ma soeur. L'espace d'une seconde, j'ai senti un autre front toucher le mien, à la place du meuble. Celui de Kiran Venkata, yeux fermés. Namaste.

Venu me faire ses adieux au nom de toute sa petite famille ?

mercredi 17 janvier 2018

C'est mercredi, c'est jour de sortie !

L'objet du délit...
Et oui, ça y est, la bestiole est dans les bacs ! Enfin, sur les rayonnages ! Les rayonnages numériques ! Enfin bref il est disponible ! Qu'attendez-vous pour vous jeter dessus ?

Tant qu'on y est, voici le topo écriture du jour :

Le défi "200K en un an" dans lequel je me suis lancé sans trop y croire marche plutôt bien pour le moment puisque j'ai largement dépassé le quota du mois de janvier -et on est que le 17. En revanche l'écriture du tome 3 va plus lentement que prévu, mais elle va quand même et c'est le principal, j'espère avoir fini avant février. On a décalé la potentielle date de sortie à novembre, du coup pour l'instant on est dans les clous. Merci d'agiter les pompons.

J'ai ouvert un challenge sur le forum cocyclics, comme chaque année, si vous êtes membre n'hésitez pas à passer faire coucou (ou coa) (ou croa) ici. Du coup il risque de pas rester ouvert longtemps mais j'en ouvrirai sûrement un autre derrière, peut-être sur mes parachutistes temporels (à qui il va falloir que je trouve un meilleur nom, surtout qu'ils ont pas de parachute), sur ma Sophé-sous-la-pyramide, sur mes vikings en drakkar volant ou quelque chose comme ça. (Oui, je sais, vous en découvrez tous les jours, je devrais faire un index.) En tous cas on va trouver de quoi s'occuper.

Topo lecture :

J'ai le nez dans Le Dieu des petits riens parce que ça fait longtemps que je veux le lire, et bah le chapitre lu hier soir m'a mis le coeur au bord des lèvres. Ce bouquin devrait être équipé d'un warning (oui, c'est moi qui dit ça, oui, j'ai conscience de l'ironie). Kiran dirait que c'est le karma. Mon père m'a piqué Sirius (cherchez le, c'est aux éditions du Rouergue et ça a eu plein de prix) et l'a beaucoup aimé, malheureusement il fait partie de ma pile post-apo (avec The Road, dont on me rebat les oreilles depuis que j'ai commencé à écrire dans le même genre), et comme de coutume je ne lis pas ce que je suis en train d'écrire sinon 1) je compare, 2) je trouve ce que j'écris à chier, 3) je me laisse influencer. La première chose que je ferai quand on aura bouclé la dernière version du dernier tome de cette trilogie, ce sera de dévorer du post-apo pendant deux mois. D'ici là c'est niet, alors je révise les classiques, et j'ai Les Seigneurs de Bohen en attente sur ma table de nuit (c'est-à-dire le haut de la bibliothèque située à côté de mon lit mezzanine) (si vous voulez tout savoir). D'ici que j'ai lu tout ça la fac aura repris et j'aurai des trucs chiants à lire pour les cours.
(Pessimisme : 1 - Jo : 0)

(Parenthèse sans aucun rapport pour vous dire que le ciel est trop beau vu de ma fenêtre.) (Boudiou ce qu'il fait froid dehors !) (Ok, attendez, j'upload les photos...)


Dis Tonton Jo, pourquoi t'écris des trucs trop beaux ?
C'est la vue, mon petit, c'est la vue.


(Clôture de la parenthèse vue.)

Topo trucs que j'ai envie de tester :

Je supporte mal ma voix enregistrée et c'est pire quand c'est une vidéo. Par contre j'aime bien sortir de ma zone de confort, du coup j'envisage de faire une vidéo youtube. Voire plusieurs. J'hésite encore sur quoi, probablement pour vous présenter des bouquins que j'aime bien. Peut-être pour vous faire la lecture. Je sais pas. On va voir. Si vous avez des suggestions lâchez-vous dans les commentaires.

J'ai aussi envie de vous faire un post suggestions de lecture avec une section BD, plusieurs sections jeunesse par tranche d'âge, etc. Parce que dans la vie je suis une libraire sans librairie et c'est un peu dur. Donc du coup bah je serais toujours une libraire sans librairie mais au moins je pourrai faire des recommandations.
Je pourrais aussi le faire sous forme de vidéos youtube mais on a dit sortir de la zone de confort, pas courir aussi loin que possible de la zone de confort, alors on va se calmer.

Non, je n'oublie pas que j'ai promis à mes abonnés facebook une vidéo cuisine en pyjama y a soixante j'aime. Elle viendra en temps et en heure -c'est-à-dire quand je serai correctement équipée et que j'aurai un pyjama filmable.

Sur ces bonnes paroles, je me dois de vous quitter. Filez acheter le tome 2, soyez sages, love sur vos petites têtes <3

Jo

Petite pub créée par mon éditrice <3